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Odile Goesaert

Le deuil blanc et la sophrologie

Dernière mise à jour : 22 juin 2020

Le deuil blanc survient lorsqu'une personne atteinte de troubles cognitifs difficiles (maladie de type Alzheimer ou apparentée) devient psychologiquement absente dans un corps physique bien présent.

Ce deuil particulier complique sensiblement l'étape du chagrin. En effet, la famille et l'entourage ne savent pas s'ils doivent pleurer ce qui a disparu de la personnalité puisque la personne est toujours là, bien vivante!

Cette réalité crée de la confusion dans les relations car elle empêche d'aller de l'avant.

La priorité est d'accompagner les proches à reconnaître et à comprendre les émotions qui les traversent et de trouver des canaux différents pour entrer en relation avec la personne malade.

Comprendre le concept du deuil blanc est nécessaire pour accepter les changements et en atténuer les conséquences. Insister sur le fait que c'est une réaction normale permet de valider le deuil et d'autoriser la mise en place du processus d'adaptation lié à la perte.


La sophrologie peut apporter des outils de soutien aux proches pour apprendre à vivre le mieux possible ce deuil si particulier. Prendre soin de l'autre c'est aussi et avant tout prendre soin de soi pour demeurer en bonne santé. Soutenir l'aidant à développer ses ressources personnelles est donc primordial.

Reconnaître et accepter ses émotions en leurs donnant la possibilité de s'exprimer est essentiel.


En début de maladie, la sophrologie est également un outil précieux pour la personne malade. Souvent la personne qui reçoit le diagnostic de sa maladie est encore capable de comprendre et de prendre conscience qu'elle aura à faire le deuil d'une partie d'elle-même qui lui échappe.


Pour les proches, adopter une attitude positive face à la personne malade est à la base du travail de deuil. Voir la personne au devant de sa maladie et considérer ses capacités résiduelles plutôt que ses difficultés permettent à l'entourage d'aborder les situations avec plus de sérénité.


Etre dans le non jugement par rapport à soi et aux situations difficiles en pratiquant une écoute empathique, en reconnaissant la douleur, le chagrin, en permettant l'expression, en réconfortant, en rassurant sans occulter les ressentis et les sentiments éprouvés.

En acceptant de laisser partir la personne que l'on a connu et qui s'efface progressivement plutôt que de tenter de la retrouver ou de la ramener à tous prix...




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